Et on recommence
Deux semaines de convalescence c'est assez pour me ramollir. J'ai pas trop envie de retourner au boulot. Pas vraiment envie de jouer à la dame empathique et compréhensive.
J'ai perdu le goût de travailler. Je le fais par obligation et j'en ai encore pour 21 ans alors aussi bien me botter le cul maintenant et me taire. Je vais devoir supporter mes collègues qui sont jamais contents de toute façon, c'est devenu un rituel d'entrer le lundi avec le cafard. Pour imager la situation, c'est comme voir des petits nuages noir au dessus des têtes. Quand ces personnes s'approchent de moi pour bavarder de leurs bobos, je les repousse systématiquement par un magnifique sourire. Je sais il n'est pas sincère mais il est efficace. En général, je souris et je suis de nature positive, mais parfois il me faut doser juste pour garder ma paix.
Je suis devenue asociale au bureau. Je ne peux plus supporter les commérages et les coups bas que les gens se font entre eux. Je sais que ce n'est pas seulement à mon boulot, c'est souvent ainsi dans les endroits où plusieurs personnes travaillent en "équipe".
Bon j'ai assez parlé, je vais enfiler mes nouveaux vêtements et mettre un beau masque sur mon visage.