Qui l'eu cru.....

Je sentais cette épée de démoclès au dessus de ma tête mais je ne savais pas qui la tenait, non, plutôt je ne voulais pas le voir en fait. Il y a 2 ans environ, un jeune homme, début trentaine est entré en fonction à titre de chef d'équipe là où je travaille. Il va de soi que, comme tout le monde, nous le trouvions sympatique à prime abord et qu'il avait une attitude neutre. Par contre, dès le début, je sentais que nous aurions quelques petites difficultés à nous entendre. Ma chef d'équipe le voyait aussi mais nous n'avions pas été consulté hein!!

À l'automne dernier, la directrice du bureau de Montréal nous a quitté temporairement, elle avait le cancer du sein. Je dis bien avait car elle nous revient le mois prochain, guérie. De ce fait, ce beau lécheux de cul a obtenu le poste de directeur par intérim et c'est là que nous avons pu voir l'ampleur de ses capacités d'être chien. Toujours égal à lui même, il délègue les sales corvées aux chefs d'équipes avec brio. Il élimine doucement mais efficacement ceux et celles qui lui ont tenu tête. Il ne nous fout pas à la porte, non, il nous accule au pied du mur. Sinon il nous donne notre avis à la dernière minute ne nous laissant pas le temps de dire au revoir, service d'escorte jusqu'à la porte compris.

Bref, tous ceux qui ont du caractère et qui on "osé" affirmer ce qu'ils pensent ont gouté à sa petite sauce amère de coups bas.

Donc, un jeudi après-midi, il y a deux semaines je me suis fais dire par mon chef d'équipe que mon rendement ne les satisfaisait plus?!?!!?! Ha bon? Soudainement je ne fais plus l'affaire? On me demande d'être plus que parfaite? Et pourtant il y a moins de 5 mois, je rencontrais les objectifs comme la plupart de mes collègues mais bon, C'est là que j'ai compris qu'il était temps de faire ma révérence. En arrivant à la maison le même soir, j'ai rempli une fiche à emploi-Québec pour pouvoir  avoir accès aux postes offerts. Et j'ai appliqué pour un poste de courtier dans ma région, tout simplement, sans autre attente que de voir ce qui se passerait. Le lendemain matin, j'ai reçu un appel et fixé un rendez-vous pour une entrevue le vendredi suivant, soit vendredi dernier.

Non seulement j'ai passé plusieurs heures à rencontrer l'intermédiaire et le patron mais j'ai passé un excellent moment. Fait rare que d'avoir du plaisir dans une entrevue mais ce fut le cas pour moi.

Je retourne au boulot accompagnée de l'anxiété d'avoir une réponse lundi dernier. Mais en plus j'apprend que la réceptionniste s'est fait montrer la porte et les raisons sont nébuleuses, mon collègue quitte sous peu et ma collègue de l'équipe du soir change de poste. Un autre collègue qui s'est joint avec nous, le soir doit quitter pour quelques semaines car il est malade. Ma chef d'équipe qui sait tout sur mes intentions trouve la situation rigolo. Et pour cause. Ce matin, j'arrive au bureau me demandant comment la boite pourra s'organiser avec  des joueurs en moins et surtout que ceux qui quittent sont tous reliés à l'équipe du soir. En fait il ne reste qu'un mec peu expérimenté et moi, bref c'était la situation encore ce matin.

Vers 15h je reçois un appel pour m,annoncer que je suis sélectionnée et si je suis encore intéressée elle me fait parvenir par courriel la lettre pour accepter le poste offert. Je lui demande de le faire illico et sans perdre un instant j'ai lu, signé et retourné le tout en moins de 15 mins. Et j'ai fait une gentille lettre de démission indiquant que je quitterai la semaine prochaine et merci et patati et patata.... Que j'ai remis à ma chef d'équipe qui s'est empressée de la remettre à Monsieur lèche-cul.

C'est fou comme il n'a pas semblé apprécier la nouvelle, pas parce que je suis indispensable....NON, mais plutôt que je le place dans une situation plus que précaire avec ses beaux projets qui se réduisent à néant. Je ne le souhaitais pas mais il l'a cherché. Il s'est tiré dans le pied et fait bizarre, un petit caucus d'urgence a eu lieu ce soir avec les membres des ressources humaines. Étrange comme il ne m' a pas regardé et comme il avait l'air grognon tout à coup. Etrange qu'il n' a pas demandé à me rencontrer pour faire le bilan, ou tout simplement agir en gentlemen et me remercier mais ça.......pas possible avec un goujat, renifleur de derrière de patron. Car quoiqu'il pense il ne sera jamais plus que le fou du roi et il a des comptes maintenant à rendre. Les plus vieux de la place n'ont jamais vu ce qui arrive......un départ massif d'employés. Il s'est pris dans l'engrenage de l'ambition à lui de se déprendre moi je continue ma route et je suis heureuse de ce qui m'arrive. Imaginez....... des conditions mieux adaptées à mes besoins d'environnement pour m'épanouir, à moins de 10 mins de chez moi et des heures de travail normales, Que demander de mieux??? Il était écrit que mon heure était arrivée.

Comments

[Nickie]

Je ne peux que te féliciter!!! Je me souviens très bien t'avoir entendu parler des imbécilités de ce jeune chef d'équipe: alors maintenant ce sera à lui s'expliquer devant plus haut que lui.

Et 10 du boulot, que demander de mieux! Des heures d'économie de temps en bout de ligne, donc plus de temps de qualité pour toi.

Encore une fois, mille fois bravo ;)

[Jokho]

Nous utilisons aussi ce terme que je trouve charmant et particulier.
Il me fait plaisir de te lire et espérant vous relire bientôt

[Mickey]

Bonjour Jokho,

Je suis heureux pour vous que vous ayez trouvé un nouvel emploi et que ce lèche-botte se soit ramassé un râteau.

J'ai toujours un plaisir à vous lire et à réfléchir sur vos écrits qui sont loin d'être singulier.

Bonne chance dans votre nouvel emploi et à la revoyure comme on dit chez nous en Suisse.

Mickey