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La petite jokho
4 août 2008

Déluge

dyn002_original_538_468_gif_2545511_d559a4dab718e3692752a2eb8c49c8b0Samedi dernier, je suis allée faire des courses avec mon fils qui a bien accepté d'être mon homme de service. Alors nous allons à Anjou, faire l'épicerie et dans nos projets nous avons décidé d'aller au marché 440 pour acheter quelques légumes frais et du maïs. Mais jamais nous avions planifier de nous retrouver en plein déluge. Éclairs, grèles, et de la pluie, voilà ce que nous avions en sortant de l'épicerie. nous y sommes restés que 15 mins pas plus et oui le ciel était gris quand nous sommes entrés mais c'est comme ça depuis déjà quelques jours alors?!?!?!
Mon fils, fanfaron, va chercher la voiture dans le stationnement et moi je suis sidérée de voir un rideau de pluie ni plus ni moins. Le temps de mettre les quelques sacs dans le coffre que me voilà trempée et que dire de mon fils. Ne voyant rien, nous décidons d'aller chercher les légumes quand même, on rigole d'être trempée et on se dit pourquoi pas, malgré tout ce n'est que de l'eau et c'est la rue à coté. Environ 3 cm d'eau rigole dans les rues déjà. Arrivés au marché c'est la grèle qui nous accueuille, des éclairs qui déchirent le ciel et les gens sous les auvents sont terrorisés mais cette peur ne m'a pas encore atteint. J'achète mes légumes quand même. Mon fils, lui, aime les défis et ceux de la nature sont les plus croustillants à ses yeux, il est tout comme sa mère d'ailleurs. Mais cette fois, je suis moins brave, je reconnais le danger et je sais que nous sommes en plein déluge comme le 14 juillet 1984. Les éclairs sont trop violentes, et je suis encore malade, donc fragile. Mon fils me prend par les épaules, me secoue un peu et me dit: « Tu as confiance en moi?» Je lui répond qu'en lui oui mais en dame nature, non. Déjà que nous sommes passés de 3 cm à 15 cm d'eau dans les rues en moins de 10 mins.

Et nous avons décidé de rentrer à la maison malgré tout, Dave me voit frissonner et il sait que je ne peux rechuter dans ma maladie, c'est ce qui le stimule pour reprendre la route. Maintenant que nous sommes trempés heuuuuuuuuuu!!!!!! Y a-t-il un mot pour décrire plus que trempé?? Bref, nous avons pris la voie de service de l'autoroute, et maintenant il y a plus de 60 cm d'eau dans les rues. L'eau sortait des bouches d'égout en jet, comme des fontaines sous hautes pression. Des voitures sont arrêtées dans les rues car elles sont noyées comme on dit et mon fils prie sa "Bertha" de ne pas lâcher et elle a tenu le coup. Quand nous sommes arrivés dans notre quartier qui est juste à coté, il n'avait plus autant d'eau dans les rues, autant d'éclairs certes, une pluie diluvienne aussi mais c'était comme si on venait de sortir de l'enfer et qu'on entrait  dans un autre monde.
Arrivés à la maison, nous étions frissonnants et réalisant la chance que nous avons eu d'avoir pu retourner à la maison sans plus de pépins.
Après une bonne douche chaude, et un bon café bien chaud nous avons préparer le repas du soir. Ce n'est que le lendemain que nous avons constaté l'ampleur des dommages aux nouvelles.
C'est fou comme hasard mais le 14 juillet 1987, j'étais avec le papa de mon fils quand nous avons connu pareil catastrophe à Montréal et je me souviens que son papa m'avait dit les mêmes paroles quand il a vu que le niveau de l'eau arrivait à la moitié de la portière de sa voiture, moi paniquant à l'intérieur avec lui «as-tu confiance en moi?» J'ai eu confiance et nous avons pu nous en sortir. C'est étrange comme la vie peut parfois ressembler à un vieux film qui repasse à la télé, juste certain acteurs ont changé.

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